domingo, 1 de novembro de 2009

L'identité nationale ne fait pas peur au PS

PARIS (Reuters) - Dénonçant une opération politicienne de la droite, le Parti socialiste assure n'avoir rien à craindre, sur le fond, du débat sur l'identité nationale.

Le débat doit débuter lundi dans les préfectures et les sous-préfectures selon des modalités mises en place par le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson.
Eric Besson, ancien dirigeant socialiste passé à l'UMP pendant la campagne présidentielle, présentera ses conclusions fin février, à quelques semaines des élections régionales.

Ségolène Royal a enjoint aux socialistes de ne pas rejeter ce débat, "et encore moins de le craindre".

Il faut "reconquérir les symboles de la Nation", défend l'ancienne candidate présidentielle dans Le Parisien Dimanche. "La nation, à l'origine, c'est un concept de gauche."

Pour les dirigeants socialistes, l'offensive de la droite sur l'identité nationale ne vise qu'à l'embarrasser et à séduire l'électorat de l'extrême droite lors du scrutin régional.
"L'objectif politique de l'opération (d'Eric) Besson et de (Nicolas) Sarkozy, c'est d'expliquer que la gauche aurait un problème avec la nation et l'identité nationale", a déclaré Benoît Hamon lors du "Grand rendez-vous Europe 1-Le Parisien".

"Nous n'avons pas de problèmes avec les valeurs inscrites au fronton de la République", a-t-il assuré en déclinant la devise de la France.

La liberté ? Elle "recule aujourd'hui". L'égalité ? "L'affaire Jean Sarkozy a montré toute l'idée que se faisait le président de cette idée". La fraternité ? "Des charters d'Afghans renvoyés dans un pays en guerre montrent comment ce gouvernement a un problème" avec cette valeur, a-t-il dénoncé avant de conclure: "C'est la droite qui a un problème avec les valeurs de la République."

Le PS doit décider cette semaine à quel niveau politique il participera au débat national, mais pour Benoît Hamon, il "est faussé par excellence" car le chef de l'Etat s'exprimera début décembre sur ce thème, soit avant la fin des consultations lancées par Eric Besson.

"Nous irons défendre les valeurs de la France éternelle", a dit Arnaud Montebourg lors de l'émission 17h Politique sur i-Télé.
"Je crois qu'il faut affronter ce débat et y aller avec l'intention de montrer en quoi les éléments fondateurs de notre nation, de notre pays, qui sont les éléments de son identité, sont aujourd'hui piétinés par le pouvoir", a ajouté le député de Saône-et-Loire.

Pierre Moscovici s'est dit "révulsé" par la façon dont Eric Besson posait les termes du débat, en annonçant son intention de s'interroger sur l'apport de l'immigration à la France. Attention aux "dérives xénophobes", a-t-il mis en garde lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Le député du Doubs a également déploré l'attitude de Ségolène Royal qui, selon lui, "cède à la iversion".
"Je dis 'ne tombons pas dedans' et je trouve un peu étrange quand même que Ségolène Royal semble faire écho à Eric Besson, qui l'a pourtant tellement maltraitée", a-t-il déclaré.
Pour Malek Boutih, membre du Bureau national du PS, la droite ferait mieux de s'occuper des Français frappés par la crise.

"Quel est l'objectif ? S'il s'agit de cultiver tous les Français autour de l'identité nationale, oui, avec plaisir, mais on a d'autres chats à fouetter", a estimé l'ancien président de SOS Racisme sur France Inter. Face à Malek Boutih, Eric Besson a défendu le calendrier de son initiative, qu'il a prise tout seul, affirme-t-il.

"J'ai eu très fort la tentation de lancer le débat avant les élections européennes, a-t-il dit. Imaginez ce qu'on aurait dit: 'Ce sont les élections européennes, il vient nous parler d'identité nationale, on voit bien pour quoi c'est'.

"Si je l'avais fait après les élections régionales, on aurait dit : ça y est, la campagne de 2012 est lancée."

Fonte: Le Monde

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